Coronavirus et moi

Salut la gang!

Vous êtes plusieurs à m'avoir posée la question concernant ce qui se passe avec moi, et ce que je planifie faire vu la situation actuelle. Voici donc où j'en suis. 

Je suis présentement au Nevada, plus précisément au Lake Mead Recreational Area depuis plus d'une vingtaine de jours. Je n'ai pas été beaucoup dans la civilisation dernièrement. Moi et l'ami avec qui je voyage présentement avons mis nos plans de voyage sur pause tel qu'il l'est recommandé par les experts. Les seules sorties qu'on fait sont celles du ravitaillement d'eau et de nourriture, et nous tentons le plus possible de ne pas avoir à le faire souvent. Nous faisons le nécessaire pour ne pas rapporter le virus dans nos maisons, et aussi éviter la propagation du mieux qu'on peut. Ceci étant dit, puisque nous vivons depuis un moment de façon assez isolée naturellement, nous ne constituons pas la plus grande menace pour les gens qui nous entourent. 
À ce sujet, je dois penser à bientôt retourner au Québec, du moins au Canada, question assurances puisque mon contrat d'assurances privées voyage prend fin le 15 avril. Je devais aussi retourner travailler. Pour ceux qui ne sont pas au courant, je suis enseignante suppléante dans les écoles primaires de la Commission scolaire de Montréal. Comme vous le savez, les écoles ont été fermées au moins jusqu'au 1er mai, et on parle de prolongation éventuelle. Je ne sais pas si je suis admissible à l'assurance emploi maintenant, comme je n'ai pas travaillé durant les 3 derniers mois. Je dois m'informer de tout ça demain lundi.
Certaines personnes croient que je devrais rentrer au plus vite, car si la situation dégénère aux États-Unis, je pourrais me trouver sérieusement dans la merde. Je comprends les préoccupations de ces gens, et j'aimerais mieux «prévenir que guérir» évidemment. Toutefois, dans ma situation actuelle (isolée depuis des semaines), le fait de reprendre la route et aller en direction d'une grande ville comme Montréal, où la densité de la population est plus élevée, constitue un non-sens à mon avis. Les 40 heures de route qui me séparent de Montréal deviennent une foule de possibilités de contracter le virus et de le transmettre. Bien-sûr, en rentrant, je ferais ma quarantaine, mais je dois avouer que je ne vois plus l'intérêt d'être à Montréal, isolée dans mon bus, ne pas pouvoir voir ma famille et mes amis, et ne pas avoir de travail. Je commence donc à réfléchir à d'autres plans, car je ne me vois pas dépenser autant d'argent en essence pour revenir à Montréal, alors que je ne serai pas en mesure de renflouer mon compte en banque pour compenser. 
Je commence à penser que je devrais peut-être aller vers le nord directement en Colombie-Britannique. On parle ici d'une vingtaine d'heures de route, la moitié moins d'essence à dépenser. À suivre.

Tout cela étant dit, en dehors des petites choses à réfléchir comme la question des assurances et le manque de travail, mon mode de vie n'a pas été bouleversé du tout puisque je vis déjà la plupart du temps en mode «quarantaine» ces derniers temps, et que je suis autonome du point de vue de l'électricité. Pour ce qui est de l'eau et de la nourriture, il est facile pour moi de tenir plus de 15 jours sans avoir à me ravitailler. 
Je souhaite sincèrement que vous trouviez tous la paix intérieure à travers cette épreuve. Je souhaite aussi dire merci à nos travailleurs de la santé telles que les infirmières et mes collègues travailleuses sociales qui ne sont pas épargnées actuellement. Je dis collègues, car en plus de l'enseignement, j'ai aussi des études en travail social. Merci aussi à tous ceux qui ne sont pas en congé et qui ravitaillent nos épiceries et nous fournissent en biens essentiels. Ah, et si jamais vous avez des idées pour du travail en ligne, faites-moi signe. D'ailleurs Québec, n'est-il pas temps de mettre en place un système d'enseignement en ligne?
Mon petit nid douillet n'a jamais été autant apprécié!Et quelle vue!


La fille qui va... réfléchir.

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